Marché de l’alimentation animale Les prix des matières premières continuent sur leur pente baissière
Entre demande modérée et offre abondante, les prix des céréales utilisées pour l’alimentation animale sont en repli. Ceux des tourteaux baissent aussi, mais restent élevés et volatils.
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Dans ses dernières tendances lait-viande, l’Idele se focalise sur la dynamique baissière dans laquelle se trouvent les matières premières animales. L’agroéconomiste Virginie Hervé-Quartier souligne d’un côté la demande « qui devrait rester modérée et calme », avec une économie mondiale qui s’annonce « peu dynamique en 2024 ».
Et de l’autre, l’offre céréalière mondiale révisée à la hausse, notamment par le département américain de l’agriculture (USDA) à la mi-janvier. Des fondamentaux qui « pèsent sur les cours du maïs et du blé », et dans une moindre mesure sur ceux des tourteaux.
Les céréales ont ainsi retrouvé leur niveau de mi-2020, rappelle l’Idele : le blé est passé sous la barre symbolique des 200 €/t depuis quelques semaines, tombant à 172 €/t mi-février pour le blé disponible en Eure-et-Loir. Même mouvement pour le maïs, passé il y a quelques jours à 154 €/t au départ d’Eure-et-Loir.
Côté tourteaux, les cours « sont plus volatils que les céréales et se maintiennent à des niveaux élevés » : 464 €/t pour le tourteau de soja rendu Montoir mi-février, soit près de 150 €/t supérieur au niveau du printemps 2020, et 290 €/t pour le tourteau de colza rendu Rouen.
L’Idele pointe aussi une réduction de l’écart de prix entre tourteau de soja standard et non OGM. Ce différentiel de prix était passé de 80 €/t en moyenne en 2020 à 150 €/t en 2021 et à plus de 227 €/t en moyenne en 2022, pour repasser à 84 €/t sur le premier semestre 2023 puis 53 €/t sur le second.
De fait, les disponibilités (indiennes, brésiliennes, ukrainiennes) semblent de retour, et les tensions sur la demande s’amoindrissent, avec par exemple « un report du passage de l’alimentation des volailles Label rouge en non OGM » en France.
Ces évolutions de prix se traduisent dans l’indice des prix d’achat (Ipampa) des aliments, en baisse mais encore « très au-dessus de ses niveaux de 2020 et 2021 ». Car si la baisse régulière des prix des céréales ces derniers mois a joué à la baisse, les cours toujours élevés des tourteaux « maintiennent cet indicateur à un haut niveau ».
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